Pas de geste envers le personnel communal

Le chef de groupe PS, Eddy Courthéoux est intervenu à propos des marges budgétaires et d’un geste financier que le Collège aurait pu avoir à l’égard du personnel communal.

Alors qu’on nous avait seriné avec la bonne santé des caisses communales au fil des dernières séances, l’échevin du Budget Michel De Herde a tenu à remettre tout cela dans un contexte (visiblement à géométrie variable pour le Collège). Non, la Commune ne dispose pas de moyens permettant d’accorder une prime de fin d’année au personnel communal. Prime qui selon l’échevin De Herde n’aurait d’ailleurs pas été acceptée par la Région (ah la méchante Région bruxelloise…) puisque Schaerbeek est toujours sous plan de redressement.

Alors qu’Eddy Courthéoux et moi-même demandions un geste envers le personnel communal (chèque cadeau, demi-prime,…) qui a vu sa prime de fin d’année supprimée à titre temporaire en 2001, nous avons eu droit à un refus catégorique parfois même à la limite du méprisant de la part du Collège.

Comme le soulignait Eddy Courthéoux, l’idée était de poser un geste en cette période de fin d’année pour le personnel qui a aussi consenti de lourds efforts ces dernières années. Certes, des chèques repas à ce jour d’une valeur de 6 euros (et qui ne sont donc pas à leur plafond maximum) sont d’application mais ce n’est que logique puisque la commune ne dispose pas d’une cantine à tarif social.

L’échevin du Budget expliqua que le Collège avait bien posé un acte en accordant le remboursement des abonnements STIB à concurrence de 75% au lieu de 50%. Et de ponctuer que par les temps qui courent, avoir une place au sein d’une administration, c’était quand même une très bonne chose. En substance, soyez déjà bien heureux comme cela…

Michel De Herde se lança dans un historique de la prime de fin d’année qui accordait des montants variables selon les agents, avançant même des montants nets qui étaient perçus, précisa-t-il, par certains à concurrence de 900 euros ! De mémoire, la prime devait avoisiner les 500 euros nets pour les plus gros salaires. On en viendrait donc à conclure que cette prime aujourd’hui présentée comme discriminatoire entre agents, a heureusement été supprimée… N’importe quoi !

Les chèques repas que l’on peut percevoir à raison de 220 par an rapportent plus sur l’année (si vous n’êtes pas malade ou hospitalisé de longue durée) que la prime de fin d’année jadis d’application. Certes, mais l’un n’empêche pas l’autre comme dans d’autres communes. Un geste du Collège en cette période de fin d’année et de contexte économique délicat aurait mis un peu de beurre dans les épinards de nombreux fonctionnaires.

Et Eddy Courthéoux de démonter les arguments avancés par Michel De Herde puisqu’à la différence des chèques repas, la prime de fin d’année entrait en ligne de compte pour le calcul de la pension du fonctionnaire.

Bref, un dialogue de sourds qui s’est achevé sur cette phrase très surprenante de la bourgmestre f.f. Cécile Jodogne « L’incident est donc clos« . Comme le relevèrent d’emblée les conseillers communaux Eddy Courthéoux et Mohamed Lahlali, « quel incident »? Parler du personnel de manière sereine même si majorité et opposition ne sont pas sur la même longueur d’onde, relève-t-il de l’incident ? Cela en dit en tous cas long sur la perception des choses de la majorité, à tout le moins de certains de ses membres.