Episode 121 : C’était au temps où Schaerbeek lobbysait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 121

Au Conseil communal, le tempo a changé. Les débats ont de l’avis général gagné en qualité. Il est vrai qu’il y a une opposition démocratique de 18 élus qui connaissent chacun très bien les dossiers dans les domaines qui leur sont propres. Avant tout en 2006, c’est la fragilité financière de Schaerbeek qui demeure le maillon faible. La marge de manœuvre est limitée et en plus, on ne va pas toujours frapper à la bonne porte pour obtenir des aides. MR et Ecolo agitent un nouveau concept : créer un lobby schaerbeekois.

Tout au long de la campagne, le mot d’ordre avait été : nous sommes sauvés financièrement. Lorsque le budget 2007 fut présenté, plus qu’arrangé habilement et qui fit ensuite l’objet de plusieurs modifications en cours d’année, ce n’était plus la même euphorie.

Bien triste fin de mois de janvier 2007 pour l’administration communale de Schaerbeek qui perd son échevin honoraire Bob Van Brussel ainsi que son Secrétaire communal honoraire Monsieur Henri Legein, âgé de presque 80 ans.

Ingénieur de formation, ayant de plus suivi des cours de droit, Monsieur Legein avait débuté sa carrière au Ministère des Travaux publics. Il avait intégré l’administration communale de Schaerbeek en 1952 en tant qu’ingénieur et devint Ingénieur-Directeur en 1961.Il a finalement occupé les fonctions de Secrétaire communal de 1971 à 1990, date à laquelle il est parti à la retraite et fut remplacé par Jacques Bouvier.

Les fonctionnaires qui l’ont côtoyé, se souviennent d’un homme brillant, disponible, capable d’abattre des piles de dossiers impressionnantes et qui ne manquait jamais d’être à l’écoute du personnel communal.

Bob Van Brussel, lui c’était le militant de la première heure, ancien échevin schaerbeekois et ancien conseiller communal élu pour la première fois en 1958, qui s’était encore présenté lors des élections communales d’octobre 2006, étant d’ailleurs le doyen de la liste PS. Bob était connu pour ses coups de gueule, sa verve et sa langue absolument pas dans sa poche, Bob comme tout le monde l’appelait affectueusement, était aussi un homme de terrain, ne comptant jamais son temps et sa disponibilité pour autrui.

L’élection des conseillers du CPAS est une élection indirecte. Il faut donc attendre l’installation du Conseil communal pour pouvoir ensuite procéder à celle du CPAS.

Cette élection en 2007 fit l’objet d’une annulation par le Collège juridictionnel pour absence de signature d’un des candidats, André Cocle (FDF).

L’installation du Conseil du CPAS se fit finalement 6 mois plus tard en septembre 2007 en raison de la nécessité de refaire la procédure, de délais légaux et de bisbrouille à ce sujet au sein de la section FDF. Les conseillers CPAS du PS étaient Françoise Gourdin, Alain Duriau, Ghislaine Molaï et Abdessatar Hassen.

Le premier Conseil communal de 2007 est décalé au 7 février. La réunion débuta comme d’habitude vers 18h30 mais s’est terminée 8 heures plus tard aux alentours de 2h30 du matin.

Outre l’ordre du jour classique, l’opposition avait déposé une série impressionnante de questions et interventions. Ces conseils communaux à rallonge ont perduré de nombreux mois, ce qui provoqua la mise en place d’un nouveau règlement d’ordre intérieur permettant de reporter les points non discutés avant minuit à une nouvelle réunion le lendemain.

Ma relation avec le bourgmestre était toujours à cette époque exécrable. Clerfayt restait sur le mode « tu as perdu et tu es donc puni ». Pendant de longs mois via mon site internet, je n’ai pas manqué d’épingler tout ce que je pouvais et bien entendu en retour cela ne calmait pas le jeu et on ne me faisait pas de cadeau au Conseil communal.

Il me revient que l’exaspération est telle chez l’un des membres du Collège que celui-ci lâche en petit comité que « je n’ai qu’à mettre une fois pour toutes le genou en terre » et donc faire acte de repentance je suppose. La seule fois de ma vie où j’ai mis un genou en terre, c’était au parc Josaphat. J’avais 3 ans et suis tombé de mon tricycle…

A demain.