
Hier au Conseil communal se débattait le point du règlement de police d’application jusqu’à la fin de la campagne électorale 2014. Comme annoncé depuis quelques jours dans la presse, le bourgmestre Bernard Clerfayt (FDF) entend mener une campagne d’affichage minimale en vue de garantir une campagne propre dans l’espace public. Difficile de ne pas partager ce point de vue bien louable.
Les nouvelles dispositions avancées par la majorité FDF-Ecolo-Cdh prévoient d’interdire l’affichage de panneaux sur les balcons. Désormais, il ne sera possible d’afficher son soutien à un candidat que sur sa fenêtre. La Commune a prévu des panneaux électoraux officiels en différents points de son territoire. L’affichage de ceux-ci se faisant par les bons soins des services communaux.
Le PS a tenu à réagir à cette nouvelle disposition. Il est pour le moins étonnant que l’on ne puisse soudainement plus mettre un panneau à son propre balcon. L’échevine de l’urbanisme Cécile Jodogne (FDF) nous a alors brandi le RRU (règlement régional d’urbanisme). Comme si celui-ci venait de voir le jour…
Dans la foulée, le bourgmestre Bernard Clerfayt qui s’est soudainement mué en l’espace de quelques jours en chevalier blanc de l’anti-affichage, propose que l’interdiction s’étende aussi aux commerces. Et Isabelle Durant (candidate malheureuse à l’Europe, qui s’est finalement repliée sur les élections régionales) d’enclencher en demandant que l’affichage dans les commerces soit totalement interdit afin d’éviter des pressions sur les commerçants.
Bernard Clerfayt propose donc au vote que la Commune invite les commerçants à ne pas apposer d’affiches électorales. Les groupes PS et MR ont alors demandé d’ajouter « ceux qui le souhaitent ». Il serait en effet totalement édifiant d’adresser un courrier des autorités communales aux commerçants en leur interdisant dans leur espace privé d’apposer des affiches ! Au moment du vote, Isabelle Durant revient à la charge mais ne sera pas suivie par ses partenaires du Collège. Seul Ecolo votera pour l’interdiction totale. L’affichage dans les commerces qui le souhaitent, reste donc tout à fait autorisé.