Motion de la majorité relative aux travaux Beliris à Schaerbeek

La majorité schaerbeekoise a déposé une motion relative aux travaux d’intérêt général menés par l’Etat fédéral (soit Beliris dont Laurette Onkelinx a la présidence au sein du gouvernement) sur le territoire de la Commune de Schaerbeek. Cette motion sera examinée lors du Conseil communal du mercredi 23 janvier 2008.

J’avoue ne pas bien comprendre à quel petit jeu Bernard Clerfayt joue aujourd’hui avec le dépôt de cette motion qui reproche en substance aux autres instances que communale de ralentir le processus dans les dossiers Crossing, Parc Josaphat et Neptunium.

Un petit flash back s’impose pour que les Schaerbeekois réalisent bien que tout ceci n’est en définitive qu’une sinistre farce, destinée à faire porter le chapeau aux autres (Beliris, Laurette Onkelinx, …) en éludant purement et simplement les voltes-face répétés et les cafouillages du bourgmestre de Schaerbeek.

Au lendemain des élections communales de 2000, je prends en charge le service des Travaux publics et des Espaces verts. Schaerbeek apprend par la Ministre Isabelle Durant en charge de Beliris que le gouvernement fédéral débloque 10 millions € pour la rénovation du parc Josaphat qui est va fêter son centenaire.

Dans la foulée, le Collège schaerbeekois (majorité MR-Ecolo-PS) se prononce sur 15 priorités dites basiques pour la rénovation du parc, comme la restauration des oeuvres d’art, le drainage de l’étang, la réfection des trottoirs et des sentiers,…

En compagnie de ma collègue, Christine Smeysters (Ecolo) en charge de l’Urbanisme, nous assistons à de nombreuses réunions de travail avec le Fédéral qui nous indique l’urgence des délais. Il est alors question d’entamer les travaux en 2002-2003. La Commune commande en urgence une étude historique et phytosanitaire, la réaffectation des trottoirs extérieurs au parc débute,…

Entre temps, Bernard Clerfayt s’en va discuter en solo du projet au niveau régional (pour rappel, Beliris est maître de l’ouvrage, la Région bruxelloise ainsi que les Monuments et Sites, l’IBGE,… font partie du comité d’accompagnement) afin de défendre une nouvelle mouture du projet totalement unilatérale et mégalomane : construction d’une passerelle qui aurait enjambé le mini golf et le chemin de fer, création d’un restaurant « Belvédère » haut de gamme qui aurait dominé la pelouse du tir à l’arc, suppression de l’avenue ambassadeur Van Vollenhoven,…

Le projet initialement mis sur les rails en est forcément ralenti par la succession des différentes études régionales qui conduisent toutefois à faire marche arrière : impossibilité d’installer une passerelle,…

A ce moment-là, il est important de se souvenir que la donne initale de rénovation du parc Josaphat s’est muée en réaménagement voire en recréation du site. Nous assistons alors à une surenchère entre les propositions avancées par les différents bureaux d’études. Le bureau d’études désigné, l’est d’ailleurs dans une logique de réaménagement du parc. Exit la rénovation …

La Région décide alors de maintenir le volet de suppression de la voie carrossable qu’est l’avenue Ambassadeur Van Vollenhove. Pressurisé principalement par l’aile MR-PRL de sa majorité, Bernard Clerfayt doit faire marche-arrière. Nouveau ralentissement du dossier… 

Crossing. Daniel Ducarme (MR-PRL) appuyé par l’échevin des Sports, Michel De Herde (MR-FDF) au sein du Collège, propose de réaménager le stade du Crossing en un stade qui pourrait accueillir les entraînements de l’Union belge et 8.000 places. Levée de boucliers (à juste titre) des riverains qui craignent des nuisances, des problèmes de stationnement,… Une nouvelle fois, marche-arrière de Bernard Clerfayt.

Beliris propose alors un projet qui rejoint les attentes des riverains : un stade de 4.500 places doté d’infrastructures diverses pour différentes disciplines sportives.  Le projet est avancé, les plans terminés et les demandes urbanistiques introduites. Mais nous sommes en période de campagne électorale pour les communales de 2006. Bernard Clerfayt, par ce que l’on ne peut en définitive que qualifier de pur électoralisme, force la majorité à retirer le projet et à présenter un nouveau projet plus restreint : plus que 2.000 places. Laurette Onkelinx, en charge de Beliris et aussi candidate à Schaerbeek à ce moment-là, qui connaît bien la problématique du Crossing tire la sonnette d’alarme et prévient que cela risque de retarder indéfiniment le projet et d’avoir des conséquences désastreuses pour le sportifs. Bernard Clerfayt n’en a cure.

Enfin jamais 2 sans 3. Début 2001, Schaerbeek est dans le rouge au niveau de ses finnaces. Des mesures doivent être prises. Bernard Clerfayt fait part de sa volonté de fermer la piscine du Neptunium. Ecolo, le PS (pourtant dans la majorité), les riverains, les utilisateurs s’y opposent fermement et militent pour sauver ce joyau d’architecture qui a fêté ses 50 ans…

Alors aujourd’hui, avoir l’outrecuidance de déposer une motion qui en vient à blâmer Beliris quant aux retards successifs et à la lenteur de l’évolution des dossiers Parc Josaphat, Crossing et Neptunium, cela relève vraiment du comble du cynisme. Gageons que les Schaerbeekois n’auront pas comme Bernard Clerfayt effacé de leur mémoire la genèse de ces trois dossiers si importants pour notre commune.