Pour le commun des mortels, la lecture de l’ordre du jour du Conseil communal peut sembler de prime abord assez banale. Pas grand chose à dire lorsqu’on propose au vote de l’assemblée d’acheter de l’isolant pour une toiture, d’éradiquer la mérule d’un bien communal,…

Toutefois, lorsqu’on se met à creuser certains dossiers, on comprend pourquoi Bernard Clerfayt lit aussi vite les points à l’ordre du jour afin de passer au plus vite au suivant. Car ces dossiers-là relèvent de la mauvaise gouvernance, n’en déplaise au Collège.

Voici quelques exemples très concrets :

• groupe scolaire Josaphat/Ruche – Travaux intérieurs de sécurisation d’urgence – éradication de mérule : sur le fond, pas grand chose à dire. Par contre, il est totalement inouï que le Collège vienne en séance du Conseil avec un dossier dont le financement n’est pas bouclé. Il est demandé aux conseillers une prise d’acte d’une décision du Collège à propos de l’attribution d’un marché sans savoir combien cela coûtera au final.Concrètement, le montant s’élèvera soit 17.500 euros, soit 3.500 euros selon que les subsides soient ou non accordés !

Lorsque Cécile Jodogne (MR-FDF) est devenue échevine, elle a composé avec beaucoup de soin son cabinet. Ayant elle-même travaillé au sein de cabinets, notamment celui de l’échevin Clerfayt, Cécile Jodogne savait apparemment très clairement quel était le profil qu’elle recherchait pour ses collaborateurs directs. Pas étonnant non plus quand on connaît son professionnalisme et son envie de s’investir pleinement dans les dossiers de son échevinat.

Les deux personnes travaillant au sein de son cabinet, ont été engagées à l’extérieur et ne viennent pas, comme c’est souvent le cas, du « sérail » communal.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Conseil de ce 20 février était bien terne. Terne au niveau de l’ambiance, de la manière de mener et de susciter les débats de la part du président de la séance et surtout au niveau de l’assistance : à peine quelques citoyens venus pour des interpellations bien précises et qui sont aussitôt repartis et un banc de la presse bien vide. Cela veut tout dire…

Après les interventions citoyennes, l’examen de l’ordre du jour nous amena à l’augmentation de la valeur des chèques repas pour le personnel communal. En front commun syndical, les syndicats ont marqué leur désaccord en comité particulier de négociation. Pourquoi un tel refus ? Déjà le mois dernier, le groupe PS avait évoqué cette politique du Collège : on donne d’un côté ce que l’on retire de l’autre. 

Ainsi, l’augmentation proposée de 0,30 € n’est pas prise en charge par la commune mais est la contrepartie de la diminution de la couverture de l’assurance groupe des agents communaux …

Interpellation citoyenne à propos des travaux du parc Josaphat à l’initiative du comité de quartier « Azalées » et d’habitants de la rue des pâquerettes, de l’avenue Cambier et du quartier des Fleurs. Ces personnes déplorent les retards dans l’exécution des travaux de rénovation du parc. Et ce à juste titre.

L’orateur effectua un relevé de la situation actuelle : mauvais état des chemins, pas de sanitaires, pas de point d’eau (sauf la fontaine d’amour…), absence de poubelles à l’extérieur du parc, mauvaises odeurs provenant des étangs,… et déplora à nouveau que la date des travaux soit sans cesse postposée.

Dans sa réponse, Bernard Clerfayt brilla par un grand exercice de style dont il est désormais coutumier : éluder la chronologie des faits lorsque cela ne l’arrange pas et charger un maximum Beliris (et…Laurette Onkleinx qui en a la présidence) des retards successifs.

L’une des interventions citoyennes du Conseil communal de ce 20 février 2008 concernait la rue Joseph Wauters dans le quartier du Terdelt. Le porte-parole du quartier exposa à l’assistance les problèmes de vitesse excessive constatés dans la rue et la dangerosité que cela représente pour les piétons qui souhaitent traverser ou tout simplement qui marchent sur des trottoirs parfois assez étroits.

 Le Conseil Communal a décerné le titre de citoyen d’honneur de Schaerbeek à Monsieur Jacques Franck (ici sur la photo aux côtés des conseillers communaux Clotilde Nyssens, Denis Grimberghs et moi-même). Ce dernier a été rédacteur de La Libre Belgique durant plus de 50 ans et en fut le rédacteur en chef pendant 20 ans.

Schaerbeekois depuis 42 ans, Jacques Franck est un grand amateur d’Art, un critique littéraire unanimement reconnu et respecté et un admirateur des ballets de feu Béjart qu’il fit connaître en Belgique de par ses articles. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages et essais notamment des chroniques sur le temps qui passe. Jacques Franck a été titré baron par Albert II en 2003.