Le Mundial 2018 en Russie approche à grands pas. A Schaerbeek, il vous sera possible de suivre les rencontres des Diables rouges dans différentes lieux conviviaux comme au Café Riga à l’angle du square Riga et de l’avenue Emile Verhaeren ou dans le parc Josaphat à La Laiterie.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 19
Nous sommes le vendredi 14 juillet 1989 et il est 10h30 lorsque je gare ma voiture sur le parking du Zwin, la réserve naturelle située près de Knokke. Lorsque je m’approche des deux autocars qui ont emmené le matin les jeunes de Schaerbeek en excursion, je constate une agitation anormale. Je me dirige vers le groupe et vois une jeune animatrice en pleurs. On m’explique rapidement qu’au cours du voyage, son sac à main a disparu et que dix jeunes dont cinq de la même famille se sont éclipsés, à peine arrivés à Knokke.
Mon sang ne fait qu’un tour. Je fais remarquer à la monitrice qu’elle n’a pas à laisser traîner son sac et aux autres moniteurs qu’il est inadmissible de ne pas avoir vu plus tôt que 10 jeunes manquaient à l’appel. Avec un responsable de l’une des associations partenaires, nous partons en voiture à la recherche de nos jeunes. Après 20 minutes, nous les retrouvons… à pédaler sur 3 cuistax.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 18
La démission de Roger Nols et tous les événements liés à sa succession ont entraîné une belle pagaille au sein du Collège. Il n’y avait plus de meneur et de ligne directrice. J’ai profité de cette période pour donner plus de cohérence à ma politique. Mes collègues, concentrés sur la lutte du pouvoir, avaient d’autres soucis que de se préoccuper de Van Gorp. C’est sans difficulté et dans l’indifférence générale que j’ai obtenu tout le matériel utile pour le bon fonctionnement d’« Eté jeunes ».
Revoilà les beaux jours et l’occasion de profiter des terrasses de Schaerbeek. Le dimanche au parc Josaphat, la buvette de la Sint Sebastiaan Gilde vous propose des apéritifs le dimanche entre 16h et 22h.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 17
A l’annonce du départ de Roger Nols, une réunion du collège est organisée en urgence, présidée par le premier échevin Léon Weustenraad, qui fut longtemps pressenti comme dauphin du Bourgmestre. Mais après cette démission inopinée faite sans successeur désigné, les cartes sont rebattues. Très rapidement, le leadership du dauphin est remis en cause par Claude Paulet qui se sent pousser des ailes. Le président du CPAS Francis Duriau, qui s’était invité à la réunion, entre lui aussi dans la danse avec plus de diplomatie que Paulet. Ce qui, il faut bien le dire, n’est guère compliqué.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 16
J’en viens maintenant à l’un des événements politiques les plus spectaculaires qu’ait connu Schaerbeek : la disparition de Roger Nols de l’échiquier politique. C’est en effet à la fin mai 1989 que Roger Nols envoya sa lettre de démission en tant que Bourgmestre (il restait toutefois conseiller communal). Ce fut la surprise la plus totale. Les médias avancèrent toutes sortes d’hypothèses pour tenter de comprendre cette décision aussi brutale qu’inattendue.
En réalité, seules sept personnes connaissaient ce que je crois être la véritable raison de son départ inopiné. Six de ces sept personnes sont décédées aujourd’hui. Je suis donc le dernier à savoir…
Personnellement, je ne crois pas au hasard. J’ai été à plusieurs reprises et souvent associé malgré moi, à des événements cruciaux qui ont eu un impact déterminant sur l’évolution de Schaerbeek. C’est manifestement le cas lors du départ inopiné de Roger Nols. Une histoire assez sordide.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 15
Plus l’ambiance au Collège s’alourdit, plus les nouvelles pour le service Jeunesse sont positives. Robert n’a pas chômé. Les différents contacts qu’il a pris depuis janvier 1989 se concrétisent. Il finalise les demandes de subsides dont l’organisation d‘ « Eté Jeunes » durant les vacances de juillet et août. Il travaille aussi sur différents dossiers avec la Fondation Roi Baudouin dont un pour l’installation d’une piste de skateboard au parc Renan.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 14
De grand matin, Nicole, très enthousiaste, m’annonce par téléphone qu’on vient de parler de nos projets pour les jeunes de Schaerbeek à la RTBF radio lors du journal de 8h, durant plus de 4 minutes (ce qui est énorme), le tout sur un ton très positif.
Une demi-heure plus tard, j’arrive au bureau. Robert m’attend avec les journaux : une demi-page dans Le Soir avec en titre « Jean-Pierre Van Gorp n’est pas un vilain petit bonhomme noir ». Une autre demi-page dans le journal La Lanterne (aujourd’hui La Capitale) avec en titre « Pas de blabla, des résultats! ». La Libre Belgique titre : « Un échevin controversé à juger sur pièces » sur 3/4 de page et enfin la DH « Ballon d’oxygène pour la jeunesse schaerbeekoise ? ». Mon téléphone du bureau sonne. C’est RTL bientôt suivi de Télé Bruxelles.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 13
Je ne perds pas de temps. Le lundi qui suit, je réunis ma petite équipe. Robert m’écoute, impressionné par ma nouvelle motivation. Il faut dire qu’en fin de semaine, j’étais assez découragé et je ne payais pas de mine.
Je demande à Nicole de me trouver le téléphone des journalistes repris sur la liste établie avec Didier Gosuin. De son côté, Robert va prendre contact avec le cabinet du Ministre Valmy Féaux qui a pris plusieurs initiatives en faveur des jeunes dont le programme « Eté Jeunes ». Ce programme est assorti des subsides pour les communes défavorisées qui souhaitent organiser des activités pour les jeunes qui ne partent pas en vacances durant les mois de juillet et août.
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 12
Seul dans mon bureau, j’ai au bout du fil Didier Gosuin qui était à l’époque Secrétaire d’Etat à la Région bruxelloise. Je le considère comme un véritable ami depuis que nous avons fait connaissance au ski voici une dizaine d’années. Je lui explique en quelques mots mon désarroi et nous décidons de nous retrouver le samedi qui suit pour déjeuner dans un restaurant de Boitsfort, pour être précis aux « Rives du Gange », en présence aussi d’Eliane, l’épouse de Didier.
Il me dit d’emblée que j’ai vraiment foutu la pagaille en acceptant de figurer sur cette liste, en voulant tout et son contraire, avec des discours peu clairs qui ne correspondent pas à la politique que je désire mettre en place en faveur de le jeunesse, sans parler de mon tract électoral faire-part qui était vraiment « trop lourd ».
Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 11
Avant de relater cette première réunion du Collège du 10 janvier 1989, quelques mots sur les lieux et la composition du Collège. La salle du Collège est imposante : une énorme cheminée y trône. Aux fenêtres, on aperçoit des vitraux sur lesquels sont gravés des devises qui, il faut bien l’avouer, sont alors aux antipodes de celles appliquées, lors des réunions.
La porte d’entrée donne sur l’antichambre du cabinet du Bourgmestre. Michel Poncelet, huissier, y « trône ». Il est l’une des mémoires de notre administration communale, ayant connu quatre bourgmestres jusqu’à son départ à la retraite en 2017.
Dans la Salle du Collège, on trouve notamment d’imposants rayonnages où s’alignent, dans des ouvrages splendidement reliés, tous les procès-verbaux des réunions du Conseil communal de Schaerbeek. Parmi ceux-ci, j’en ai repéré un de la fin du XIXe siècle, relatant une séance particulièrement houleuse, avec des propos très animés entre deux élus. L’échauffourée verbale se terminera d’ailleurs par un duel à l’épée… Autres temps autres mœurs ! Nous n’en sommes heureusement plus là.
Vote à l’unanimité au Conseil communal ce mercredi soir dans une très bonne ambiance entre les groupes politiques de la motion « Schaerbeek commune hospitalière » et celle relative au bus Noctis. (Photo : Martin Maréchal)