Episode 131 : C’était au temps où Schaerbeek baptisait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 131

A ce moment-là, je dois bien l’avouer, je ne suis pas encore débarrassé de ce mauvais support de colère politique. Par rapport à certains dossiers, j’ai parfois l’impression de vivre un énorme gâchis vis-à-vis d’une partie de la population, ce qui me fait réagir ponctuellement avec un réel manque de discernement lors des conseils communaux.

Quand on a comme moi si longtemps siégé sur les bancs du Collège, il est difficile de trouver le ton juste et approprié pour monter au créneau par rapport à la politique de la majorité. A plusieurs reprises, et de manière tout à fait spontanée, ma voix s’élevait comme si finalement je criais en m’exprimant. Ce n’était pas le but recherché. J’ai mis du temps avant de pouvoir m’expliquer posément et calmement au Conseil communal.

Mon modèle fut sans conteste Karine Lalieux et son expérience au Parlement fédéral. Toujours un timbre de voix normal, posé mais un contenu savamment mesuré afin d’obtenir l’impact recherché.

Continuer à pouvoir se positionner sur des dossiers et que cela renvoie un écho auprès de la population et des médias, n’est pas aisé en dehors des périodes électorales lorsque l’on est dans l’opposition. Mon site internet m’a été un précieux outil, me permettant de rester très ancré sur le terrain schaerbeekois et de garder une influence certaine.

Au cours de cette législature (2007-2012), force est de constater que le trio composé par Bernard Clerfayt, Cécile Jodogne à l’Urbanisme et Christine Smeysters aux Travaux publics, a concrétisé un nombre impressionnant de projets.

Via l’asbl Renovas alors dirigée par Jean-François Kleykens et qui pilote la programmation des contrats de quartier subventionnés largement par la Région bruxelloise, plusieurs programmes de revitalisation urbaine ont pu être menés à bien. Schaerbeek est l’un des meilleurs élèves de la classe (de par la qualité des dossiers introduits) en comparaison avec d’autres communes, ce qui lui a permis de décrocher pas moins de 11 contrats de quartier dont un pour Helmet.

Lorsque vous déambulez dans Schaerbeek, vous l’ignorez peut-être mais le parc Reine-Verte, le commissariat de proximité « koban » rue Brichaut, la salle de judo de la chaussée de Helmet, la crèche située rue Gallait,… sont des concrétisations des contrats de quartier successifs soutenus par la Région bruxelloise.

Dans la foulée, via les financements de Beliris, se réalisent la rénovation du parc Josaphat, le réaménagement très réussi de la place Princesse Elisabeth où s’implantera plus tard le musée du train Train World.

Les infrastructures sportives ont enfin aussi droit à un bon coup de travaux avec le stade Chazal et plus tard l’inauguration d’un flambant stade communal à la place de celui du Crossing.

Avec Christine Smeysters à la manœuvre, le quartier Terdelt est totalement rénové (avec ses partisans et ses farouches opposants), ainsi que la place des Chasseurs ardennais square des chasseurs ardennais. Des kilomètres de trottoir ont aussi été refaits.

Début octobre, le gouvernement fédéral donne son accord quant aux études sur l’extension du métro vers le Nord de Bruxelles, financées par Beliris, l’accord de coopération liant le fédéral et la région et dont Laurette Onkelinx est présidente.

Il est prévu à terme la prolongation du trajet entre la Gare du Nord vers la station Bordet en passant par la Cage aux Ours, Helmet et la place de la Paix.

La politique du logement est l’un des fers de lance de la majorité. Avec grand effet d’annonce est créé le guichet unique. Le portefeuille du logement est alors dans le giron de l’aile verte de la majorité qui contrôle les propriétés communales et les logements communaux, l’agence immobilière sociale et le Foyer schaerbeekois.

Le but du guichet est de permettre une centralisation des demandes et éviter au citoyen de faire trois fois la démarche de s’inscrire auprès des trois différentes entités. Mais au final, même si le fait de ne plus avoir qu’un guichet centralisateur, cela ne changeait pas grand-chose en termes d’accessibilité à un logement public où les listes d’attente sont à perte de vue et le roulement peu important du moins au niveau des logements communaux.

Le 12 décembre 2008, le cimetière multiconfessionnel accueille sa première défunte sur sa parcelle chrétienne. C’est en fait ma Marraine bien aimée âgée de 96 ans, qui voulait à tout prix être enterrée dans le cimetière que j’avais d’une certaine manière créé.

Le printemps 2009 voit le vent des « affaires » souffler sur notre commune avec des perquisitions au cabinet du Secrétaire d’Etat Bernard Clerfayt au North Galaxy ainsi qu’à la commune. Dans la foulée de la campagne électorale de 2006 où chaque parti tentait de recueillir le maximum de voix, des rapprochements intéressés se font ici et là avec des associations. Un club de taekwondo installé au sein du bâtiment de la piscine Neptunium, apporta son soutien (du moins ses dirigeants) à Bernard Clerfayt. Plus tard, devenu Secrétaire d’Etat, Bernard Clerfayt prit dans son cabinet ce dirigeant qui devint un peu son homme à tout faire, l’accompagnant lors de ses sorties sur le terrain, ce qui était une nouveauté dans le chef de Clerfayt.

Ce fut l’affaire Kadiri sur toile de fond de faux et usages de faux et d’inscriptions traficotées au registre national, l’épouse de cette personne travaillant de plus à la Commune.

Bien entendu, Bernard Clerfayt apprit toutes ces combines comme nous tous mais vous pouvez imaginer que cela apporta de l’eau au moulin de l’opposition.

A demain.